Nicaragua : semaine 1

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18 janvier : heureusement pour moi, cette fois aucun de mes trois vols n’a été retardé alors je me suis rendue de Lihue, Kauai,  à Managua, Nicaragua, sans problème. Quand même, 26 heures de vols/escales ce n’est pas de tout repos! J’avais l’intention de prendre un taxi de l’aéroport de Managua (10 à 20$ selon votre patience et votre capacité à négocier) jusqu’à la station de bus et de prendre ce dernier jusqu’à Granada (1,50$, toutes les 20 minutes) mais j’étais épuisée et nerveuse vu mon espagnol extrêmement minimal alors je me suis gâtée avec un taxi directement jusqu’à mon hôtel. Les taxis officiels vous offriront le voyage pour 40 à 50$ mais il suffit de marcher un peu plus loin dans l’aéroport ou à l’extérieur pour en trouver qui le feront avec plaisir pour 30$. Excellent deal pour une heure de route! Si vous avez mon chauffeur, vous le ferez en 30-40 minutes top. Attachez votre chapeau!

Lorsque j’ai commencé à voyager il y a 8 ans, je choisissais toujours l’option la moins chère alors que, maintenant, j’opte souvent pour le confort et la sécurité. Je ne sais pas si c’est l’âge, la paresse ou simplement mes moyens qui ont augmentés…

En même temps, je compense avec un lit à 8$/nuit dans une auberge de Granada alors je ne suis pas rendue si vieille ou si princesse que ça. 😉

Malheureusement, mes premières heures au pays ont été ombragées par le vol de ma casquette (celle du CH que vous pouvez voir dans le dernier article). Ça aurait pu être pire, j’aurais pu me faire voler mon passeport ou mon porte-feuilles, mais c’était un cadeau alors ça m’a vraiment fait de la peine. Et ça m’a rendue très nerveuse pour la suite du voyage. Je marchais simplement sur la rue et un gars dans la mi-vingtaine l’a agrippée en passant à vélo. Le pire c’est que personne n’a bronché et il ne s’est même pas dépêcher à s’enfuir puisqu’il savait bien que je ne pourrais rien faire en sandales et qu’aucun locaux n’allaient lui mettre des bâtons dans les roues. Oh que j’aurais aimé pouvoir au moins lui crier quelques bêtises en espagnol… En passant, j’étais dans la rue principale en plein milieu de l’après-midi alors je ne veux pas imaginer une rue sombre après la tombée de la nuit. C’est la première fois qu’un truc pareil m’arrive en voyage et j’espère que c’est la dernière! 

Sur une note plus joyeuse, en essayant de trouver mon chemin jusqu’à l’épicerie, j’ai fait la connaissance d’Elver, un gars de Granada qui ne parle ni anglais ni français mais qui s’est tout de même proposé pour me montrer la ville le lendemain. Pourquoi pas?

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19 janvier : Elver m’a rejoint à mon auberge en matinée et nous avons parcouru les rues de Granada du nord jusqu’au lac en passant par le marché et le Parque Central. Je l’ai quitté à 15h pour faire un tour guidé de Las Isletas (15$), un chapelet de 365 petites îles qui bordent la rive du Lago de Nicaragua. Nous avons eu droit à un superbe couché de soleil. De retour en ville, mon guide a été assez gentil pour m’accompagner jusqu’à mon auberge pour que je n’aies pas à marcher seule dans le noir. Même les gens de la place me mettent en garde contre 70% de la superficie de la ville ahah! Ça va bien…

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20 janvier : tour guidé du volcan Mombacho (30$). Je m’attendais à une hike mais ce n’est pas du tout le cas. Il s’agit d’un sentier bien ferme avec des marches en pierres et en bois. Je n’avais pas pensé à l’altitude, aux nuages et au vent qu’il y aurait au sommet alors j’ai gelé comme une crevette dans mes shorts et ma camisole. Faire le tour du premier cratère en solo n’aurait pris que 30 minutes mais notre guide arrêtait aux 10 mètre pour nous expliquer chaque plante sur le chemin. Honnêtement, après le quatrième exposé orale de 10 minutes sur une plante verte non-comestible-ou-non, la crevette en avait assez. Une heure trente plus tard, c’était la fin de mon calvaire. Après un succulent sandwich aux falafels, je suis revenue à l’auberge où j’ai passé le reste de l’après-midi à organiser mon voyage dans la cours intérieure de l’auberge. Le temps était gris et invitait à la paresse de toute façon.

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21 janvier : Elver est à nouveau venu me rejoindre à mon auberge en matinée et il a passé la journée à me montrer les environs de Granada. On a commencé par la Torre de la Merced (1$/pers) d’où on avait une magnifique vue sur la cathédrale, l’emblème de Granada. Par la suite, nous avons pris un bus vers Masaya (0,50$/pers). Nous avons visité les deux marchés de Masaya (le marché principal est hallucinant, imaginez deux fois le marché Jean Talon mais avec 300-400 vendeurs empilés les uns sur les autres. Fou!), le lac Masaya et le Mirador de Catarina (1$/pers). Ma partie préférée a été la motoneta (genre de Tuk Tuk) qu’on a pris pour monter la côte, trop chouette (1$/passage)! Même en payant pour nous deux (bus et lunch), ces excursions sont vraiment peu dispendieuses! En plus, Elver m’apprends l’espagnol et moi je lui apprends l’anglais et quelques mots de français. On réussissait déjà à mieux se comprendre que lundi. J’ai tellement de chance de l’avoir rencontré! Je ne me serais jamais rendue dans ces petits villages sans lui. Je devrais être de retour à Granada le 4 février alors je lui passerai un coup de fil pour voir s’il veut faire de quoi le 5.

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22 janvier : mes plans de poursuivre mon périple vers le Nord sont tombés à l’eau lorsque j’ai réalisé que Léon et Las Peñitas étaient complètement bookées. Descente jusqu’à la Playa Popolo alors! Je vais faire mon voyage un peu en zig zag mais au prix des autobus ici, ce n’est pas un gros gros problème. J’ai 4 semaines aussi, pas de stress!

Le tica bus de Granada à Rivas = 1,50$ (1h30)

Le tica bus de Rivas à Las Salinas = 1,50$ (2h)

Par la suite, il faut faire du pouce pour se rendre jusqu’à Guasacate (ou marcher 7 km avec plus de 40 livres sur le dos sous un soleil de plomb). J’ai choisi la 1ere option. Heureusement pour moi, Maury est passé par là moins de 5 minutes plus tard. Un gars de la Nouvelle-Zélande qui habite la région depuis 2 ans. Super fin!

Guasacate est mi-nus-cu-le. Il y a environ 10 choix d’hébergement et 3-4 restaurants. That’s it. Aucune maison de locaux en vue. La plage s’étend sur 3 km et on y trouve surtout des surfeurs puisque le vent qui ballait le sable est plutôt désagréable pour ceux qui préfère la bronzette aux vagues. 

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23 janvier : journée de farniente. Marche sur le bord de l’eau et lecture au soleil résume bien ma journée. J’ai passé une bonne partie de la matinée au seul café de la place, la Vaca Loca. C’est mignon comme tout alors ça compense pour mon auberge qui est dans mon top 5 des pires trous à rats qu’il m’ait été donné de voir (c’est tout dire puisque, depuis mes débuts de bacpackers, j’ai dû faire au moins 100 hostels). En plus, en revenant du café, je me suis rendue compte que je m’étais fait voler mon chargeur à iphone (que j’utilise aussi pour charger mon ipod et mon kindle). When life throws you lemon…

Heureusement, la journée s’est grandement améliorée lorsque j’ai fait la connaissance de Simon, un Québécois en vacances. En soirée, on s’est partagé une pizza (moitié végé, moitié hawaïenne) chez Viento Este, le bar près de l’auberge. C’était l’une des meilleurs pizzas de ma vie. Sérieusement. Wow! C’est un bar en plein air, sur le nord de la plage. Il y a quelques tables ou sinon vous pouvez vous étendre sur des draps dans le sable pour un genre de open mic night. Super soirée!

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24 janvier : deuxième matinée relaxe à la Vaca Loca en compagnie de Simon. J’ai encore un fois passé le reste de la journée à me prélasser aux soleil. C’est fait pour ça les vacances! 

Je suis quand même allée voir Simon et Gabriel, un autre gars de Montréal, faire du surf en fin de journée. En soirée, on s’est ramassé une petite gang dans un resto local juste à côté de l’auberge. J’ai écouté des histoire de surf toute la soirée, ça m’a donné le goût de voir Oui Surf en revenant au Québec. 🙂

Voilà qui conclu ma troisième semaine de voyage! Au moment où vous lisez ces lignes je serai en route ou arrivée à Léon. J’espère, de un, y trouver un chargeur pour mon cellulaire/appareil photo/ordi/ipod/Kindle/bref ma vie et, de deux, prendre une douche pour enlever le sel et le sable de ma tête. L’eau de Popoyo est salée (il faut se brosser les dents avec de l’eau en bouteille) alors je n’ai pas l’impresson de m’être lavée depuis jeudi et l’auberge n’en avait même plus cet après-midi. Pas de douche pour personne! Au moins tout le monde pu pareil. 😉

Ajoutez 7-8 heures de bus d’école à ça et je vais être dû pour une douche décapante demain. 😉

Bonne semaine à tous et à toutes!

alexe