Guide du nouveau végé : la pilule miracle

gaufres

Bonjour bonjour!

Temps pour le huitième, et possiblement dernier, article dans la série du Guide du nouveau végé. Ce n’est pas que je n’ai plus le goût d’écrire sur le sujet, mais je suis à cours d’idée. Si jamais vous avez des questionnements auxquels je n’aurais pas répondus, n’hésitez pas à les laisser dans les commentaires et je me ferai un plaisir d’y répondre dans un futur article!

Aujourd’hui, je voulais aborder un sujet plutôt délicat sur le végéta*isme. Beaucoup de gens essaient cette «diète» parce qu’on leur fait croire qu’ils vont facilement perdre leurs kilos superflus, que leur acné va miraculeusement disparaître ou que tous leurs maux guériront simplement en mangeant plus de légumes crus. C’est vrai que, pour certaines personnes, particulièrement ceux et celles qui souffrent de maladies liées à une mauvaise alimentation, le fait d’adopter un régime végétalien a de fortes chances d’améliorer leur sort. Ce n’est toutefois pas une pilule miracle. Il est possible de ne plus consommer de produits animaliers, mais de faire de l’embonpoint ou de souffrir de problème de peau. Allo, les frites et les Oreo, c’est végétalien. Et les hormones peuvent être affectées par autre chose que la nourriture.

Qu’arrive-t-il alors lorsque les gens se rendent compte que leurs problèmes sont toujours là même après l’adoption d’une diète à base de plantes? Ils vont aller voir ailleurs (keto, atkins, zone, c’est pas les «diètes miracles» qui manquent…).

Pour moi, l’aspect santé du régime végétalien vient en troisième, loin derrière la cruauté qu’on inflige aux animaux (l’argument «ils sont bien traités» me dresse le poil sur les bras. Vous changeriez de place avec eux?) et au fardeau qu’on impose à la planète pour notre simple plaisir. L’idée est de modifier son alimentation pour le bien d’autrui, pas pour soi. Du moins, pas uniquement, parce que les bénéfices pour la santé sont quand même considérables.

Combien de fois avez-vous essayé de couper le café, ou le sucre, ou les chips? Combien de jours avez-vous réussi à tenir? Je sais que, de mon côté, ces bonnes intentions «pour ma santé», ne durent jamais plus d’une semaine. Douze heures dans le cas du café… 😛 Par contre, il me suffit de penser à une vache qui met bas, mais qui n’aura jamais le plaisir de côtoyer et nourrir son enfant, pour que le goût de manger du fromage ou du yogourt me passe en une fraction de seconde. Je ne le fais pas pour moi, je le fais pour eux. J’imagine que pour ça, il faut réaliser que les animaux ne sont pas là pour nous servir, que ce n’est pas parce qu’on est capables de les tuer et de les utiliser que ça nous donne le droit de le faire.

Même chose pour la viande, dont la production a atteint une telle ampleur qu’elle est responsable d’environ 14% à 37% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (selon les études du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)). C’est également l’élevage du bétail qui a été la principale cause de déforestation en Amazonie, un des «poumons» de notre planète. Les changements climatiques sont réels et ils arrivent beaucoup plus rapidement que les experts ne le croyaient. Nous avons la chance de vivre dans une société où manger végétalien est accessible à tous (en assumant qu’aucun de mes lecteurs n’habite au sein d’une tribu coupée de la civilisation), pourquoi ne pas faire notre part pour la planète?

En conclusion, ce n’est pas parce qu’une diète végétalienne ne fait pas fondre la graisse ou disparaître les boutons miraculeusement qu’il faut lui tourner le dos. Il y a des bénéfices bien plus importants à considérer. Faites-le par empathie pour les animaux innocents qu’on condamne à l’abattoir ou pour la planète qu’on tue à petit feu.

Merci à ceux et celles qui se sont rendus jusqu’ici dans leur lecture. C’est un sujet qui me tient beaucoup à coeur, mais qu’il est difficile d’aborder je trouve. ❤

alexe