25 janvier : journée de voyagement entre Playa Popoyo et Léon. Je suis partie à 6h20 et suis arrivée à 14h à l’hostel Lazybones de Léon. Que d’aventures!
Le manager de l’auberge de Popoyo avait gentiment accepté la veille de me faire un lift jusqu’à l’arrêt de bus de Las Salinas (7km). Le hic? C’était sur une motocross, sans casque, avec mon petit sac à dos, mon gros sac à dos de voyage et ma sacoche, sur une route de terre battue et de roches. J’étais nerveuse au début mais, finalement, j’ai survécue pour raconter l’histoire alors tout est bien qui fini bien!
Comme personne n’avait l’air de savoir l’heure à laquelle le bus passait le dimanche, je suis arrivée à l’arrêt à 6h30 pour être certaine. Une heure quinze plus tard, j’étais toujours à l’arrêt (entourée de cochons et poulets ahah!). Heureusement pour moi, un collectivo (taxi partagé) est passé par là et m’a proposé de m’embarquer jusqu’à Rivas pour 50C$. Seulement 10 Córdobas de plus pour couper la durée du trajet en deux?? Yes please!!
Ça a bien tombé puisque le bus de Rivas à Managua partait 20 minutes après mon arrivée (50 C$). Arrivée à Managua, j’ai dû débarquer au milieu de nul part puisque le bus pour León partait d’un terminus différent. J’ai pris un taxi jusqu’au bon terminus et le chauffeur a essayé de me charger 20$ US pour 5 minutes en voiture. Je lui ai donné 100C$ et je suis sortie de là. J’étais tellement en furie! Une chance que j’ai lu un peu sur le Nicaragua et que ça fait une semaine que je suis au pays sinon je me serais sûrement fait avoir. Je me demande combien de touristes tombent dans ce genre de piège…
Le bus pour León (45C$) partait 20 minutes plus tard (non mais quelle chance j’avais cette journée-là avec mes bus!) alors je suis arrivée à destination à 13h45. Ne manquait plus qu’une autre virée en taxi (25C$) pour me rendre de l’arrêt jusqu’à l’auberge. Mon chauffeur a embarqué des locaux au passage alors je me suis ramassée à faire le tour de la ville avec eux avant qu’il ne me dépose à l’auberge. C’est vraiment très courant ici que les chauffeur embarque plein de gens au passage. Au prix ridiculement bas de chaque course, il faut bien qu’ils trouvent tous les moyens possible de rentabiliser!
Après m’être installée dans mon dortoir, je suis allée magasiner un nouveau chargeur de téléphone. Trouvé! Fiouuuuu!
En soirée, j’ai rencontré Carlos, un Canadien de Winnipeg né au Guatemala. On est allé manger chez El Carbon où j’ai commandé l’assiette végétarienne. Plein de légumes cuits accompagnés d’un énorme morceau d’halumi et de riz. Bonheur total! Les légumes me manquent parfois.
26 janvier : En matinée, j’ai fait la ronde de toutes les agences qui organisent des tours dans la région. Le plus populaire c’est le Volcano Boarding du Cero Negro mais je voulais faire une hike de deux jours au El Hoyo ou La Telica. Malheureusement pour moi, aucune des agences n’avaient de départ dans les prochains jours. J’ai laissé mon nom et mon adresse courriel partout en espérant que des groupes se forment dans les prochaines 24h.
J’ai passé le reste de l’avant-midi à visiter Léon, le toit de la Cathédrale (80C$) et le Musée de la Révolution (50C$ + tip pour le guide). Vraiment fascinant comme histoire! J’ai l’impression que ce musée-là va disparaître assez vite si les Conservateurs reprennent le pouvoir aux prochaines élections. Si j’ai bien compris toutefois, le président actuel s’est assuré une certaine popularité en donnant des maisons aux démunis. Générosité ou pots de vin?
Après ma visite, je me suis arrêtée au café Nicaragüita pour le lunch. J’ai opté pour un sandwich aux légumes et pesto accompagné d’un Frappuccino. Délicieux! Définitivement un arrêt à faire si vous passez par Léon.
En après-midi, la chaleur écrasante m’a amené sur le bord de la piscine de l’hôtel. J’ai refait le tour des agences de voyage une dernière fois en début de soirée mais sans succès malheureusement. 😦
27 janvier : le bus entre León et Esteli part à 5h20 (hum non merci) ou 12h45. J’ai profité de ces quelques heures libres pour faire une dernière fois le tour des agences de voyage et, à ma grande surprise, un des tours auquel j’avais donné mon nom avait finalement assez de participants pour partir le lendemain. Yeah!!
Plutôt que d’errer à nouveau dans la ville et me prélasser sur le bord de la piscine, j’ai pris le bus vers la plage de Las Peñitas. La station de bus est à environ 15-20 minutes de marche du centre-ville et il y a des départs à toutes les heures. Le trajet (12C$) prends environ 20-30 minutes mais, pour une raison que j’ignore, ça nous a pris une heure… Quand même, je suis arrivée à 12h30 alors ça m’a donné en masse de temps pour en profiter. J’ai marché sur la plage un peu plus d’une heure (beaucoup de drapeaux canadiens devant les auberges et les maisons!) avant de me poser pour finir mon livre. Avant de repartir, je suis arrêtée à la Barca de Oro pour le lunch. J’ai opté pour l’omelette végétarienne aux patates. Elle était É-NOR-ME et délicieuse. Yum!
Le retour en ville n’a pris que 20 minutes (!?). J’ai passé la soirée à relaxer et préparer mes trucs pour mon expédition du lendemain.
28 janvier : départ matinal avec Quetzaltrekkers, un organisme qui redistribue les fonds générés par leurs tours dans la communauté. Ils subventionnent entre autre beaucoup de programmes après l’école (les enfants ne vont à l’école que le matin au Nicaragua) pour garder les jeunes hors de la rue.
La hike que j’ai choisi se fait sur une durée de deux jours (60$ US tout inclus). Première journée : ascencion du volcan El Hoyo. Il était possible de faire du volcano boarding en matinée mais j’ai plutôt opté de rester à l’entrée du parc pour relaxer. Deux jours de hiking et de camping sauvage me sortent déjà suffisamment de ma zone de confort…
Le groupe est revenu vers 11h30 et nous nous sommes mis en route environ 30 minutes plus tard. La première heure était souffrante. La dénivellation était intense et la trail était en sable mou. J’avais l’impression de reculer d’un pas à chaque deux pas. Moyennement productif…
Après une heure, la trail a durcie et l’ascension était un peu moins pénible. Un peu seulement car il faut dire qu’on traînait dans nos sacs à dos 8L d’eau, un sac de couchage (prêté), des ustensiles et de la vaisselle, une tente ou un sac de provisions et quelques trucs qu’il nous avait été suggérés d’apporter (crème solaire, vêtements chauds, serviette de plage, etc). Bref, j’avais plus de 35 livres sur mon dos. Aïe aïe aïe! La madame n’est pas habituée!
J’ai passé la majeure partie de la hike 10 minutes derrière le groupe avec un des deux guides. Il faut dire que suis tombée sur un groupe de hikers expérimentés mais, quand même, ça va me motiver à me remettre en forme à mon retour de vacances!
Nous sommes arrivés au campement vers 15h. Après avoir installé les tentes, nous nous sommes reposés un peu en attendant le couché de soleil. Pour mieux l’admirer, il fallait se rendre au sommet. J’ai fait la moitié avec le groupe avant de les laisser faire le tour du cratère alors que je retournais au campement. Mes pauvres jambes n’en pouvaient plus du terrain accidenté et du vent digne d’un ouragan. Je ne suis pas du tout déçue d’avoir manqué le couché de soleil. J’ai vu le levé le lendemain, ça me suffit!
Une fois le soleil couché, il faisait tellement froid qu’on a préparé des pâtes en vitesse avant de se coucher, au chaud dans nos tentes, à 19h30. Parrrrtyyyy… :p
29 janvier : on était debout à 5h am pour profiter du magnifique levé du soleil. ÇA, ça valait la peine. Après un délicieux gruau de feu de camp, on a entamé la descente du volcan direction le lagon Asososca. La première demi-heure était assez difficile en raison de la pente escarpée et la trail instable mais le reste s’est bien passé (j’étais quand même 10-15 minutes derrière, la nuit n’a malheureusement pas fait de miracle). Je ne sais pas si j’arriverai un jour à enlever toutes les épines de mon pantalon de yoga. On a passé presque deux heures à se frayer un chemin dans les buissons secs, ils ont laissé leur marque. 😉
Nous sommes arrivés au lagon vers 10h30. La vue était magnifique! Si vous regardez attentivement la photo des deux volcans, il y a un point gris-noir au sommet de celui de droite, c’était là le campement. Ouep, j’ai marché touuuut ça! Je ne sais pas pour vous mais moi je suis fière en Ta!
Heureusement pour nous, un guide est passé par là alors notre guide a quêté un lift pour notre groupe de neuf. J’ai été l’une des trois chanceuses qui a eu une place dans le pick-up. Les autres ont fait le chemin dans la boîte. Une heure trente à manger du sable, chanceux.
Avec le recul, je peux dire que j’ai beaucoup aimé mon aventure même si, à certains moments, je me demandais sérieusement ce que je faisais là. Comme j’étais seule la majorité du temps (le guide qui restait derrière avec moi ne parlait pas anglais), je trouvais souventle temps long. Ça aurait été différent si j’avais été avec un groupe à mon niveau. Aussi, j’aurais aimé avoir un peu d’informations sur les volcans et la nature aux alentours mais nada. La mission de nos guident semblait être de nous amener du point A au point B, that’s it. Un peu dommage.
Malgré tout, je recommanderais cette excursion à tous ceux qui aiment le hiking pour l’exercice. N’oubliez juste pas vos vêtements chauds! Quatre couches plutôt qu’une si vous êtes frileux comme moi!
30 janvier : encore un réveil plus que matinal pour moi. En deux semaines au Nicaragua, je n’ai réussi à dormir passé 6h que deux fois. Si ce n’est pas les coqs qui chantent, c’est le trafic sur la rue (tous mes dortoirs ont été à moins d’un mètre de la rue, bref, la distance de la chaîne de trottoir) ou un ronfleur dans ma chambre. Je pense que je ne pourrais jamais sortir avec un gars qui ronfle…
Aujourd’hui, c’était un ronfleur, ou devrais-je plutôt dire une tondeuse dans ma chambre. 😉 En même temps, je suis naturellement une lève-tôt alors ce n’est pas la fin du monde. J’adore voir le lever du soleil et profiter des moments paisibles qu’offre les auberges aux aurores. Je déjeune (c’est pas mal un des seuls repas que je me prépare à l’auberge puisque les restos sont peu dispendieux ici), je lis, je mets mon journal de voyage à jour, j’écris à ma famille et je bois mon café (souvent fourni) en regardant l’auberge prendre vie. Bonheur total!
Un truc que je voulais mentionner : à León, une sirène sonne à 7h et midi. Quand je dis sirène, je parle d’un bruit assourdissant comme on voit dans les films américains pour annoncer un bombardement ou l’arrivée d’une tornade. Le premier matin, j’ai vécu un mini-moment de panique! Les locaux continuaient de vaquer à leurs occupations normales alors je me suis calmée rapidement mais bon, ils devraient avertir les touristes. :p Le guide au musée de la Révolution nous a dit que c’était simplement un réveil matin pour tous et celui de midi pour dire qu’il était l’heure du lunch. Ahhh ben.
Bon, revenons à vendredi… J’ai pris le Tica bus de León à Esteli à 12h45 (70C$). Le trajet a duré deux heures et demi et wow que ça s’est refroidie en chemin! J’ai fait la connaissance de Keith, un Canadien de 67 ans en voyage solo également. On est allé luncher au Café Luz près de notre auberge. J’ai adoré mon Dalh! Ils ont plein de choix de repas végétariens, c’était sûr que j’allais y retourner.
Je tenais à faire un court séjour à Miraflor comme ma soeur me l’avait recommandé et Keith a décidé d’embarquer également. Le Miraflor est une réserve naturelle où de petits producteurs de café et des fermiers vivent de leur culture. Ils ouvrent leurs portes aux touristes pour une ou plusieurs nuits. Pour s’y rendre vous devez faire appel à un guide (15$ US/jour/groupe) et payer un petit montant pour l’hébergement et les repas (22$/jour/personne – 3 repas inclus). C’est l’idéal pour voir comment vivent les locaux!
31 janvier : réveil-matin à 4h45. Ouff! Il fallait être à l’arrêt de bus à 5h30 pour prendre le premier départ vers Miraflor (25C$). Nous sommes débarqués à l’arrêt Terero où Louis, notre guide de la journée, nous attendait. Un chance que j’avais Keith pour cette partie du voyage car les gens de Miraflor ne parlent pas un mot anglais (en fait, il n’y a que deux guides qui parlent anglais dans toutes les communautés et nous avons eu la chance d’en avoir un le lendemain). Nous avons marché 5 heures dans la Cloud Forest qui, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-haut, ne porte pas son nom pour rien. Boue et brouillard au rendez-vous! On ne voyait souvent pas plus loin que 50m à la ronde. On a parcouru des champs de patates, d’oignons et de choux en plus de se faire expliquer les plants de café par notre guide. On a vu les habitants travailler les champs à la main ou à l’aide de « brouette » en bois tirées par des boeufs. C’était incroyable!
Arrivés chez nos hôtes, nous avons eu droit à un festin de Modesta, la grand-mère. Au menu : galettes de soya, riz, fèves rouges en purée, pâtes sauce rosée, tortillas et croustilles de banane plantin. Miam!!!
Après nous être reposés quelques heures et avoir « aidé » Marvin, le papa, à déplacer les vaches d’un champs à l’autre (je mets « aider » entre parenthèse parce que même les vaches me regardaient avec l’air de se dire « s’tu une joke? c’est beau la figurante, prends un break »), on a pu aider Mefalia, la maman, à préparer le souper. J’ai appris à faire du gallo pinto authentique. J’ai trop hâte d’en refaire à la maison! On a aussi épluché des pommes de terre cuites à la main et pilé les-dites patates à l’aide du fond d’un verre. C’est incroyable ce qu’ils arrivent à faire avec si peu d’outils et un four en glaise!
Après avoir ramassé les restes de notre festin et fait la vaisselle, nous sommes vite allés nous réfugier sous nos draps. On avait notre chambre privée dans la maison de nos hôtes. Les maisonnettes sont faites de bois et de tôle alors il n’y a aucune isolation mais il y a des moustiquaires autour des lits pour protéger les touristes. Je n’ai vu que des araignées pendant mon séjour par contre, zéro moustique.
J’ai hâte de vous raconter la suite (et fin) de mon séjour mais je vais me garder la deuxième partie pour mon prochain article!
J’espère que tout va bien pour vous, au chaud ou au froid!
Bonne semaine!
alexe
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