Bonjour bonjour!
Je profite de mes vacances dans l’Ouest pour passer la parole à ma petite soeur, la grande voyageuse. Pour ceux et celles qui l’aurait manqué, elle nous a déjà fait visiter le Vietnam, le Sénégal et Singapour par ses articles invités. Elle revient en force aujourd’hui avec des impressions sur Cuba! Merci lil’ sis!
¡Cuba sí!
J’ai toujours rêvé de visiter Cuba. Je ne sais pas pourquoi, mais cette île des Caraïbes m’attire (blâmez Dirty Dancing Havana Nights ou mes études en politique latino-américaine 🙂 ). Si je me réjouis de l’ouverture prochaine de l’île aux transporteurs états-uniens, j’ai aussi ressenti un petit sentiment d’urgence en entendant la nouvelle. Pas de vacances accumulées ou de compagnon de voyage? Pas de problème! Je suis partie neuf jours toute seule en sac à dos en décembre dernier…
La Havane
Pendant mes premiers jours, j’ai eu la chance de vivre au sein d’une famille super accueillante dans la Vieille Havane. Wow! Quel environnement extraordinaire! Mon quartier, surnommé le Bronx par mon chauffeur de taxi (hihi!), était rempli d’activités et quasi dépourvu de touristes (contrairement au centre de la Vieille Havane).
Déambulez dans les petites ruelles piétonnes et explorez les différentes places ou plazas, pour ressentir la vraie Havane. Arrêtez-vous au détour pour écouter un petit groupe de musique, avec des danseurs improvisés. Suivez les traces d’Ernest Hemingway à La Floridita pour un daïquiri ou à La Bodeguita del Medio pour un bon (et fort) mojito. Fan de café, ne manquez pas El Escorial sur la Plaza Vieja : l’odeur de café torréfié vaut à elle seule le détour!
Viñales
Malgré mon amour pour Cuba, je n’avais aucune idée que le pays cachait une vallée si verdoyante à seulement quelques heures à l’ouest de la Havane : Viñales. L’endroit parfait pour une promenade à dos de cheval, pour visiter la réserve naturelle, se baigner dans une grotte naturelle et rencontrer des fermiers locaux. Vous pourrez même, si vous le souhaitez, essayer un cigare local (roulé à la main par un fermier, avec du sucre comme agent collant) tout en sirotant un drink maison dans une noix de coco fraîchement cueillie.
Varadero
Aller à Cuba sans un petit détour par la plage : impossible! Puisque mon vol partait de Varadero, j’en ai profité pour passer une journée à la plage, pour faire le plein de soleil avant de revenir fêter Noël dans la neige. Mais oui, les stéréotypes s’appliquent : une longue rue principale bordée d’hôtels, des restaurants et de (très) nombreux magasins de souvenirs.
Ce que je retiens de mon très (trop) court séjour à Cuba
- La grande gentillesse des Cubains! Ici, vous faites rapidement partie de la famille. Si vous résidez chez l’habitant, il se fera un plaisir de vous aiguiller vers les bons endroits à visiter ou les bons petits restos locaux. Pourquoi se priver de ces belles rencontres avec les locaux? Troquez l’hôtel pour une chambre d’hôte, qui offre parfois la possibilité de manger à la maison. Même si le tout est réglementé par l’État (chercher le logo bleu), les réservations à l’avance sur Internet sont parfois ardues : vive le bon vieux téléphone ou le bouche-à-oreille sur place.
- La double monnaie: Cuba possède deux monnaies nationales : le peso cubain (CUP) pour les locaux et le peso cubain convertible (CUC) pour les étrangers. Le CUC ne s’échange qu’en territoire cubain, pour un peu moins d’un CUC par dollar américain. Par contre, mieux vaut apporter vos dollars canadiens (ou Euros), facilement échangeables, que de souffrir d’un double taux de change désavantageux.
- L’épicerie et ses denrées rares: Lorsque je voyage dans un autre pays, je visite toujours quelques épiceries pour découvrir (et ramener) de nouveaux produits alimentaires. Ma visite à l’épicerie havanaise a duré un gros 4 minutes : les supermarchés sont contrôlés par l’État cubain et se trouvent grandement affectés par l’embargo. Les étagères sont dégarnies et la variété est quasi inexistante : une seule marque de sauce tomate nature qui remplit toute une allée de l’épicerie, pas de produits frais, le quart de l’épicerie consacrée aux boissons gazeuses… Heureusement, il y a d’autres petits magasins un peu plus garnis pour les locaux (en CUP) ou des stands de fruits et légumes dans les rues. Cette courte visite m’a tout de même donné une nouvelle perspective sur la cuisine cubaine, qui fait tout de même de très bons plats avec si peu.
- L’accès toujours difficile à Internet: vous remarquerez bien vite que les Cubains se rassemblent à toute heure du jour et de la nuit près des grands hôtels (surtout à la Havane) pour se connecter sur le réseau wifi avec leur cellulaire, moyennant environ 2 $ de l’heure. Pas donné et pas facile.
- Le prix dérisoire du rhum: parfois moins cher que l’eau! Si vous commandez un piña colada avec rhum, il est très probable que le serveur vous amène une boisson sans alcool… accompagné d’une bouteille de 26 onces de rhum. À vous de verser la quantité souhaitée (et non, personne ne vous surveille du coin de l’œil)! Et si on vous le sert, sachez que les barmans ne sont pas chiches sur la quantité d’alcool!
Bref, dépêchez-vous si vous souhaitez visiter l’île avant que la levée possible de l’embargo ne vienne remplacer les vieilles voitures par de nouveaux modèles! Et si vous visitez Cuba dans une formule tout-inclus, prenez un peu de temps pour explorer les villes et villages environnants : vous serez certainement charmés par le peuple cubain, surtout si vous baragouinez quelques mots d’espagnol!
De mon côté, j’espère bien y remettre les pieds prochainement pour visiter les autres régions de l’île.
¡Hasta luego Cuba!
Gabrielle