Petit pied le…

dix points bonis à qui peut me donner le titre de ce film. Ou plutôt des 27 films portant ce nom… Sérieusement, je pense que la compagnie de production a légèrement abusé du terme «série» dans ce cas-ci.

dinosaure

(source de l’image)

Mais bon, je ne suis pas ici pour parler de dessin animé mais plutôt pour vous donner quelques nouvelles de mon pied! Pour les nouveaux lecteurs ou ceux qui l’aurait manqué la première fois, je me suis infligée un œdème de la moelle osseuse dans le premier métatarse du pied gauche en courant le 19 février dernier.

J’ai passé six semaines dans une botte lunaire puis deux semaines à chausser des espadrilles avec des bas épais. Depuis, je me suis remise à porter quelques-unes de mes bottes à talon plat mais toujours avec de bons bas dodues.

Le truc c’est que j’ai toujours des douleurs, peu importe ce que je fais. J’étais un peu inquiète mais ma visite chez le physiothérapeute du 13 avril dernier m’a grandement rassuré. Selon Randall, une douleur diffuse est normale et pas inquiétante. Si une douleur aigüe sur le dessus du pied devait réapparaître, ce serait une autre histoire.

Pour le moment, je sens une pression lorsque je marche, un peu comme si Hulk me marchait sur le pied à chaque pas ou encore une crampe sous le pied ou dans les orteils (généralement le gros orteil). Randall m’a donné plusieurs exercices à faire à chaque jour pour remettre mon pied en état mais je suis encore interdite de course ou tout autre sport à impacts (même des burpees) au moins jusqu’en juin. Je peux faire quelques squats avec le poids de mon corps mais Randall préfèrerais que je m’en tienne aux machines comme le Leg press, les abducteurs/adducteurs, le Leg extension et le Knee flexion. Bleh, je déteste m’asseoir sur une machine pour travailler le bas de mon corps. Ça me semble tellement contre-productif!

Toutefois, comme je refuse absolument de me retrouver à nouveau prise dans ce truc maudit…

…je ferai ce qu’on me dit.

Sérieusement, la journée où j’ai enlevé ma botte, je n’avais toujours pas eu l’accord de Randall mais j’avais la sensation très forte que je DEVAIS l’enlever. C’était ça ou je devenais folle à lier.

Ça m’a pris quatre jours à réapprendre à marcher. Je ne pensais pas que ça pouvais se perdre si rapidement! Après avoir été immobilisée pendant 6 semaines, ma cheville n’arrivait plus à plier normalement. J’avais aussi vraiment peur pour mon pied alors je marchais super lentement. Ça fait maintenant trois semaines que je marche sans la botte et, bien que la douleur soit toujours présente, je me sens tellement libre!

Je peux enfourcher mon vélo pour me rendre au gym, marcher jusqu’au club vidéo (et rester embarrée à l’extérieur pendant 1h30), me rendre à l’épicerie ou au marché par moi-même, participer aux cours de spinning, descendre les escaliers en moins de trois minutes (on réside au troisième étage), etc. C’est fou à quel point je prenais ces activités quotidiennes pour acquis. J’ai beaucoup de chance que ma blessure n’aille pas été plus grave!

Je ne sais pas si je reprendrai la course un jour. Probablement que oui parce que j’ai une tête de mule et que j’aimerais vraiment courir un marathon avant mes trente ans mais je vais m’assurer d’être suivi de près par un médecin sportif, un podiatre et un physio. À nous quatre, on devrait réussir à me faire franchir la ligne d’arrivée en un morceau. 😉

En attendant de faire de ce rêve une réalité, j’ai tout de même l’intention de continuer mon entraînement et peut-être de me réessayer au yoga. La dixième fois sera-t-elle la bonne? Je sais qu’il y a plein de bénéfices reliés à cette pratique et comme mon exercice de relaxation préféré (la course) est hors de question, il faut que je trouve un autre exutoire pour toutes ces émotions qui se bousculent dans ma tête.

Somme toute, je suis quand même fière de la façon dont j’ai géré cette crisette personnelle. Je n’ai définitivement pas été un modèle de positivisme dans les premières semaines mais, une fois le choc initial passé, j’ai séché mes larmes et je me suis concentrée sur ce que je pouvais faire plutôt que ce que je ne pouvais pas faire. J’ai continué de fréquenter le gym de 3 à 4 fois par semaine même si je devais mettre 40 minutes pour m’y rendre en autobus plutôt que 10 en vélo. J’ai travaillé mes bras, mon dos, mes épaules et mes abdos comme jamais et, dès que j’ai eu l’approbation de Randall, je suis retournée au spinning même si ça signifie rester assise alors que tout le monde se lève et donne son 100%.

J’espère que je retiendrai une leçon de cette blessure. Passionnée d’entraînement comme je le suis, ce n’est certainement pas la dernière fois que je me blesse. Depuis mes début à la course, j’ai irrité mon nerf sciatique, j’ai souffert du syndrome patellofemoral au genoux droit et abîmé mon premier métatarse du pied gauche. Tout ça en moins de 18 mois!

Même si, sur le coup, une blessure peut sembler comme la fin du monde pour quelqu’un d’actif, il y a 639 muscles dans le corps humain, il faudrait être VRAIMENT malchanceux de ne pouvoir se servir d’au moins 10 d’entre eux. 😉

Je pense que cette expérience fera de moi une meilleure entraîneuse personnelle que je ne l’aurais été autrement. J’ai l’impression que je saurai trouver les bons mots pour encourager un client qui souffrirait de limitations physiques ou de problèmes de santé. Je serai également capable de créer des programmes d’entraînement adaptés pour différents handicaps, qu’ils soient temporaires ou permanents.

Déjà, j’ai complété mon Module 4 – réhabilitation, grossesse, personnes âgées et enfants – avec succès! Mon évaluation dit que j’ai offert de très bons conseils et programmes pour tous. Disons que je n’ai pas eu à chercher loin pour  trouver l’inspiration!

Je touche du bois pour que mon pied se rétablisse rapidement (je m’ennuie d’enseigner l’aérobie!) mais, si je devais me blesser à nouveau, ce ne serait pas la fin du monde mais simplement un apprentissage de plus pour mon futur métier.

Question du jour : Avez-vous déjà souffert d’une blessure qui vous a obligé à revoir vos objectifs ou à user de créativité dans votre entraînement?

Bonne journée!