Ma transition vers le végétalisme

Bonjour!

Au moment où vous lisez ces lignes, nul doute que je suis en train de me chauffer le couenne en sol Australien. 😉

Toutefois, au moment où j’écris ces lignes, je suis toujours à 33 mille pieds dans les air quelque part entre San Francisco et Sydney. J’ai encore 10 heures de vol devant moi plus un changement d’avion et un quatrième et dernier vol entre Sydney et Melbourne. Je voulais profiter du temps que j‘ai devant moi pour répondre à une question que j’ai reçu sur le blogue dans le temps des Fêtes : «comment es-tu devenue végétalienne?».

Je répondrai à cette grande question en deux étapes :

  • Première partie : Mon cheminement personnel
  • Deuxième partie : Est-ce que je reviendrais en arrière?

Mon cheminement

Ce qui me surprend le plus dans ma transition vers le végétarisme ou végétalisme c’est qu’elle ne se soit pas faite plus tôt. Enfant, j’étais vraiment difficile côté nourriture, j’avais des goûts très arrêtés et je refusais de goûter à quoi que ce soit de nouveau. Les morceaux de viande que ma mère me servait devait être exempt de gras, de veines, d’os, etc. Par exemple, lorsqu’elle servait un petit poulet rôti, il fallait qu’elle cache la carcasse car je n’arrivais pas à avaler une bouchée si j’apercevais les os. Un seul petit problème m’empêchait d’envisager le végétarisme : je n’aimais pas les légumes. J’aurais fait une bien pauvre végétalienne, le pain, le beurre d’arachide et les bananes auraient probablement constitués la base de mon alimentation si j’avais fait la transition à cette époque.

À l’âge de 22 ans, j’ai eu un déclic (mieux vaut tard que jamais comme on dit). Je suis allée manger des sushis avec des amis. Dans ma petite tête mule, je n’aimais ni les algues, ni les fruits de mer et aucune chance que j’essaie le caviar!  Finalement, j’ai mangé ce qu’on m’a servi et j’ai adoré! Heureusement, j’étais chez Tatami alors j’ai eu droit aux meilleurs sushis du monde lors de mon premier essai. Je n’ose imaginer ce qui serait arriver (ou plutôt ce qui ne serait pas arriver par la suite) si je n’avais pas autant apprécié mon expérience. Après cette soirée-là, je me suis dit que si j’aimais les sushis, j’aimerais n’importe quoi! Je me suis donc mise à essayer tous les légumes et autres aliments que je n’aimais pas, un par un, à raison de 2-3 par saison. Graduellement, j’ai développer mes goûts et ma passion pour la cuisine.

steven san francisco

En juin 2008, je suis partie toute seule pour un voyage de trois semaines en Californie. À San Francisco, j’ai rencontré des gens formidables avec lesquels ça a tout de suite cliqué. Steven, un Australien au coeur plus grand que l’Amérique, était du nombre. Au cours d’un de nos repas de groupe, il nous a dit être végétarien. C’était la première fois que j’en rencontrais un (pourtant ce n’est pas comme si j’habitais dans le fond des bois ou que je ne sortais jamais de chez moi)! J’étais intriguée alors on a un peu parlé des raisons de son choix. Lui le faisait par compassion envers les animaux. Dans le cadre de son travail, il avait eu à visiter un abattoir et ce qu’il avait vu l’avait dégoûté de la viande pour la vie.

supersize me (source de l’image)

De retour à la maison, j’ai visionné le film Supersize Me. Ce qui m’a surtout frappé dans ce film, ce sont les special features qui parlent de la production bovine de notre ère. Nous utilisons de précieuses ressources naturelles (eau, terres agricoles, forêts) pour produire des kilos et des kilos de viande alors que, si nous utiliserions ces mêmes ressources pour produire des céréales, des légumes, des fruits et des légumineuses propres à la consommation humaine, nous pourrions enrayer les grandes famines des pays défavorisés. À partir de ce moment, la viande rouge c’était fini pour moi.

steven los angeles

L’été suivant, j’ai revu Steven pour un bref séjour à Montréal et Los Angeles. Entre temps, il était devenu végétalien. J’étais encore plus intriguée. je ne pouvais pas concevoir une alimentation dépourvue de tous produits animaux. J’avais la même perception que la plupart des gens ont : il doit manquer pas mal de trucs essentiels à sa diète?! J’ai donc décidé de pousser mes recherches plus loin.

skinny_bitch_bookjacket (source de l’image)

Si je me rappelle bien, c’est au cours de cet année-là que j’ai lu le livre Skinny Bitch. Le titre accrocheur est plutôt trompeur. Il ne s’agit pas d’un livre de conseils sur la perte de poids mais plutôt un manifeste en faveur du végétalisme. Les auteurs ont choisi une prose assez percutante pour choquer leurs lecteurs mais, si vous avez un bon sens de l’humour, je vous le recommande! C’est une petite mine d’informations écrite de façon claire, précise et concise, donc facilement assimilable.

the food revolution (source de l’image)

Le sujet me fascinait de plus en plus alors je suis allée fouiller plus en profondeur à la bibliothèque et c’est là que je suis tombée sur le livre The Food Revolution. Cet ouvrage a changé ma vie du tout au tout. En plus d’avoir plus de détails sur l’impact de ma consommation de viande et de sous produits animal sur l’environnement et la qualité de vie des animaux, j’ai pris conscience des effets néfastes de ma diète sur mon organisme. Je dois avouer que ça m’a tout de même prit quelques mois avant de complètement renoncer au poulet. J’adorais mes sandwichs poulet-pesto! Mais bon, je leur ai finalement dit adieux et je suis devenue pesco-végétarienne à l’automne 2009.

Le reste est connu. En janvier 2010, j’ai commencé à bloguer sur soya et chocolat. Histoire de garder les choses intéressantes, je me suis lancé le défi de manger un mois végétalien et, finalement, je ne suis jamais revenu en arrière.

Pourquoi?

La réponse après la pause… 😉

P.S. : Vous savez maintenant chez qui était en train de me cuisiner un délicieux végé-burger hier. C’était mon tour de faire le voyage jusqu’à l’autre bout du monde…