Bonjour gang!
Il y a près d’un mois, je vous parlais de mon nouveau défi personnel : le fitness (sorte de bodybuilding moins intense). Il est donc plus que temps qu’on discute de l’avancement de ce défi! Attention, la suite de ce billet est très personnel donc évitez de le lire si vous n’aimez pas les trucs un peu sentimentales.
Je ne sais pas si j’en surprendrai en disant cela mais j’ai finalement réalisé que ce type de discipline n’est pas fait pour moi. Je suis pourtant une fille très organisée, qui aime repousser ses limites et qui carbure à l’entraînement. Quel est donc le problème?
En fait, il n’y en a pas qu’un seul…
Problème #1 : Mon estime de moi en a pris un coup.
J’ai mis des années à bâtir une certaine confiance en moi, à comprendre que ce n’est pas parce que je ne ressemble pas aux mannequins qu’on voit dans les magazines que je suis moche et que que mes petites fesses et mon gras de bras font aussi parties de mon charme. Je suis belle pour qui je suis, non pas pour ce dont j’ai l’air.
En mois de deux mois, cette belle confiance s’était évaporée comme neige au soleil. À force de me regarder dans le miroir et d’espérer voir des résultats, j’ai commencé à détester chaque centimètre carré de mon corps. J’avais l’impression d’être devenue un énorme mollusque. J’étais pourtant la même fille qu’avant!
J’ai pris conscience du problème le soir où j’ai passé 40 minutes à pleurer parce que je me trouvais laide. Je n’avais pas fait tout ce cheminement de croissance personnelle pour revenir en arrière de cette façon. Ma santé mentale passe avant un corps de rêve!
Problème #2 : J’aime repousser mes limites, pas m’imposer des limites
J’ai toujours su que les régimes alimentaires n’étaient pas pour moi. Si j’essaie de couper le chocolat pendant une semaine, je résiste à peine deux jours…
Les filles qui font du fitness et qui de surcroît limitent le cardio doivent diminuer sensiblement leur consommation de glucides. Mais les glucides sont partout, surtout dans une diète végétale! Il n’y a pas que le pain à limiter! Les légumineuses, les lentille, les légumes et les fruits contiennent aussi des glucides. Comme je n’ai pas voulu couper tous ces aliments de ma diète, j’ai continué à m’alimenter comme d’habitude en ajoutant simplement plus de protéines à mes menus. Résultat? Je me sentais toujours coupable de ne pas mettre toutes les chances de mon côté. Se sentir coupable quand on mange une pomme? Pas cool. Pas cool du tout.
Et là, je ne vous parle pas de toutes les restrictions qui concernent les lipides ou les quantités et la fréquence des repas. Il faut être mathématicienne doublée d’une nutritionniste pour être capable de tout suivre à la lettre (ou encore manger la même chose jour après jour ais ça ce n’est pas terrible quand on a un blogue de recettes…).
La nourriture et la cuisine sont de grands plaisirs pour moi. Calculer les calories et le pourcentage de chaque nutriment de tous mes repas ne me plaît pas du tout. La vie est trop courte pour se casser la tête pour un morceau de chocolat. You want a piece of cake? Eat the fu**** piece of cake. (la citation est de moi mais vous pouvez me l’emprunter 😉 )
Problème #3 : J’aime m’entraîner pour le plaisir de la chose, pas pour atteindre un but précis.
J’adore m’entraîner! C’est le moment où j’oublie tout et je me défoule sur un vélo de spinning, en sautillant pendant une classe d’aérobie, en courant sur les pistes cyclables près du fleuve au petit matin ou en jasant avec mes gym buddies entre deux séries de leg press.
J’aime varier mes entraînements : course, spinning, musculation, aérobie, plyométrie, haltérophilie, Pilates, bref, je touche à tout! Pratiquer des activités différentes à tous les jours me permet de rester motiver et de travailler différents groupes musculaires.
Comme je n’avais pas de poids à perdre en commençant mon programme de fitness, j’ai dû cesser toutes mes activités aérobiques à l’exception de mes propres cours (deux soirs par semaine) pour permettre à mes muscles de prendre de la masse. Je n’ai pas mis longtemps à m’ennuyer de la course et du spinning! J’ai alors réalisé que j’aimais être active mais pas dans un but précis comme le font les athlètes.
Suivre un programme fixe ne me plaît pas. J’aime la variété. J’aime choisir de courir un jour, de faire de la musculation le lendemain, un cours d’aérobie le suivant, etc. Mettez moi un programme rigide entre les mains et je perds ma motivation. Malheureusement, pour avoir le physique d’une fitness model, il ne faut rien laisser au hasard comme ça. Ça prend une structure et une volonté de fer.
Problème #4 : Physiquement, les résultats ne m’ont pas plu.
Je ne vous le cacherai pas, je n’ai jamais eu un ventre parfaitement plat. J’ai une physionomie de type pomme, j’ai des cuisses fines mais un ventre qui gonfle dès que je prends une livre. J’ai accepté ce fait il y a longtemps (ne vous avisez pas de me dire que j’ai un ventre rond par contre, c’est une chose de la savoir, s’en est une autre de se le faire dire!).
Toutefois, comme j’ai un tronc court, dès que je travaille mes abdos plus qu’à l’habitude, ils gonflent. Que voulez-vous, ils n’ont pas de place pour s’étendre en longueur… Ainsi, quand je les sollicite beaucoup, mes muscles abdominaux deviennent durs comme du béton mais, aussi, protubérants. Ajoutez cela au fait que je n’ai à peu près pas de poitrine et vous obtenez un physique légèrement trop masculin pour moi. Si j’avais du C, mon ventre me paraîtrait peut-être plus petit mais, avec mon bonnet riquiqui, les deux se retrouvent à égalité. Pas sexy du tout si vous voulez mon avis. Bref, les redressements assis sont à faire avec modération dans mon cas.
J’aurais pu accepter cet inconvénient si j’avais vu des résultats ailleurs mais non! Mes épaules sont un peu mieux définies qu’avant, mais mes cuisses en ont perdu pas mal. Avec tout le spinning, la course et les entraînements de jambes que je faisais l’hiver dernier, mes muscles inférieurs étaient beaucoup plus sollicités que maintenant.
Bref, comme mon père me l’a si bien dit il y a quelques semaines : «un frame de chat reste un frame de chat.». En effet, la capacité à prendre de la masse musculaire repose principalement sur la génétique. Je pense donc que j’ai été oubliée lors de la distribution des fibres musculaires de type 2 (celles qui prennent du volume)… 😉
Problème #5 : J’ai une vie.
C’est l’été, j’ai des amis à voir, des fêtes à célébrer, des recettes à essayer, bientôt des vacances, bref, impossible de respecter un régime et un plan d’entraînement strictes. Je ne juge pas du tout ceux qui le font et qui en sont heureux mais, en ce qui me concerne, ce mode de vie ne me convient pas du tout. J’aime être libre de manger ce que je veux, quand je veux, dans la quantité que je veux et de pratiquer les activités qui me plaisent sans sentir une pression de «performance».
En conclusion, je suis heureuse de l’avoir essayer parce que ça m’a permis de voir que le fitness n’était pas pour moi. Si je n’avais rien tenté, je serais encore là à me demander si je pouvais y arriver. Et bien la réponse est non. Ce n’est pas plus triste que ça. Mon bonheur est ailleurs, tout simplement.
J’espère que je ne déçois personne en abandonnant ce défi! Si c’est pour vous, go go go, je suis 100% derrière vous!
Bonne fin de journée!