Bonjour tout le monde,
J’ai quelque chose d’assez difficile à partager avec vous aujourd’hui. Je repousse l’écriture de cet article depuis plus d’un mois par manque de temps mais aussi car je crains d’en décevoir plusieurs. Toutefois, j’ai toujours été honnête avec vous et je tiens à ce que ça reste ainsi. Depuis le tout début, soya et chocolat est un reflet de ma vie, de mes essais culinaires et de mes entraînements donc il est assez difficile de vous cacher quoique ce soit.
Alors voilà, depuis le début de l’année, j’ai effectué un retour vers le végétarisme.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les différents termes :
pesco-végétarien : consomme du poisson, des oeufs et des produits laitiers (les 6 premiers mois du blogue).
végétarien : consomme des oeufs et des produits laitiers.
végétalien : évite tous les produits animaux incluant les produits laitiers, les oeufs et le miel (les 18 derniers mois).
En tout honnêteté, je ne suis pas certaine que je vive moi-même très bien avec ma décision, même si elle a été mûrement réfléchie. Je dirais qu’environ 90% de mes repas sont toujours végétaliens et je souhaite que ça reste ainsi mais, pour le reste, les oeufs et les produits laitiers ont réapparus dans mon assiette.
Pourquoi?
Pour deux raisons bien différentes. L’idée de devenir végétarienne (je ne l’ai jamais vraiment été puisque je suis passée de pesco à végétalienne) m’a traversé l’esprit en septembre l’année dernière. Avec tous mes voyages puis ma nouvelle vie beaucoup plus sociale, j’avais l’impression d’être un fardeau pour mes hôtes et mes compagnons de table. Curieusement, je n’avais jamais senti une telle pression à Montréal où je m’accommodais très bien de ma diète spéciale malgré les moqueries et les doutes de mes collègues et de mes proches. Comme je sortais rarement et que, généralement, on me laissait le choix du resto ou du menu, j’avais la vie plutôt facile.
Cependant, plus les mois passaient, plus j’enviais les assiettes de mes convives et la facilité de commander végétarien plutôt que végétalien. Pains dorés, yogourt et fruits frais, crème glacée, tous les mets dont j’avais très bien su me passer jusque là commençaient à me manquer.
Je reçois régulièrement des courriels me disant «J’aimerais être végétalien mais je ne peux pas me passer de fromage» ou «J’essaie aussi fort que possible d’éviter les produits animaux mais, quand je vais chez mes proches ou au resto, c’est un calvaire!». Chaque fois je répond que l’important c’est de faire ce que l’on peut. Que ce soit de limiter la viande rouge à une fois par semaine, de participer aux Lundi sans viande, de manger végé à la maison et de la viande à l’extérieur ou encore d’acheter des viandes locales et biologiques, chacun fait sa part du mieux qu’il peut.
Malgré toutes ces belles paroles pour mes lecteurs et lectrices, je n’arriverais pas à m’accorder cette flexibilité. De un, il y a le sort qu’on réserve aux poules pondeuses et vaches laitières. Leurs conditions de vie sont souvent abominables et ça me fend le coeur de penser qu’un être vivant souffre pour me permettre de savourer un bol de crème glacée. De deux, il y a la planète qui se meurt pour nous fournir tous nos caprices alimentaires. Je ne tiens pas à participer à l’abattage des forêts boréales pour me nourrir quand il est possible de faire autrement. Finalement, après toutes mes lectures, je suis convaincue qu’un régime végétalien est idéal pour le corps humain et que toute carence peut être évitée.
Malgré tout, en début d’année, j’ai craqué et commandé un plat d’aubergine gratinée au restaurant. C’était ça ou le panier de pain pour souper. Par la suite, si j’étais au restaurant et que le menu ne comportait pas de choix végétalien, j’optais pour l’option végétarienne. Je m’en serais tenue à ça et j’aurais été bien heureuse.
Sauf qu’on ne fait pas toujours ce que l’ont veut dans la vie.
J’ai brièvement mentionné mes problèmes de santé sur le blogue il y a quelques semaines. Je n’aborde pas beaucoup le sujet car personne ne semble savoir ce que j’ai mais il semble que ce soit lié à la digestion ou à une mal-absorption des aliments. Depuis le mois d’août, j’ai rencontré trois docteurs conventionnels, un acupuncteur et une naturopathe. Ces cinq spécialistes m’ont tous recommandé de ré-intégrer les oeufs et les produits laitiers dans mon alimentation pour soulager mon système digestif et diminuer les risques de carences (ça m’a beaucoup surpris de la part de l’acupuncteur et de la naturopathe). J’aimerais pouvoir hausser les épaules et dire que non, tout va bien et que ce n’est pas nécessaire sauf que ça ne va pas bien du tout. Aussi, lire des dizaines de livres sur la nutrition ne fait pas de moi une spécialiste en la matière. Tous ces docteurs ont donc une longueur d’avance sur moi…
Voilà donc où j’en suis. C’est assez difficile de me faire traiter en Australie car mon assurance voyage ne couvre pas tout. Mon but est donc simplement d’atténuer les symptômes jusqu’à ce que je revienne au Canada en juin prochain. Pour ce faire, je suis donc les conseils de ces médecins et consomme du yogourt et des oeufs environ deux fois par semaine et du fromage par-ci par-là. Peut-être que mes problèmes de santé n’ont rien à voir avec ma diète mais peut-être que oui. En attendant de pouvoir passer tous les tests possibles, mieux vaut prévenir que guérir.
Cela étant dit, je reste tout de même convaincue que le végétalisme est la diète la plus bénéfique pour le corps humain et je continue de m’alimenter de cette façon environ 90% du temps. Dans l’idéal, je ne mangerais des produits animaux qu’à l’extérieur de la maison mais, pour le moment, je dois faire confiance aux médecins.
J’espère sincèrement que ce changement ne vous déçoit pas trop! Je reste la même personne sauf que je mange parfois du yogourt et des oeufs (sélectionnés avec soin à l’épicerie et au marché).
Maintenant, la question qui tue…
Préférez-vous que soya et chocolat reste végétalien ou souhaitez-vous voir ré-apparaître des recettes végétariennes à l’occasion?
Je suis impatience d’entendre vos réponses.
Bonne journée!
soyaetchocolat.com 