Bonjour tout le monde!

J’espère que vous passez un bon début de semaine! Merci de m’avoir mis au courant pour les brunchs chez Crudessence. Je mets ça sur ma liste de choses à faire en revenant à Montréal! 🙂

Le sujet que j’aborde dans l’article d’aujourd’hui me tient tout particulièrement à coeur. J’ai attendu longtemps, très longtemps, avant de partager mon histoire sur le blogue car il s’agit d’un truc très personnel et possiblement inintéressant pour plusieurs d’entre vous. Toutefois, après avoir fouillé le Web à maintes reprises sans trouver beaucoup de ressources, je me suis dis que partager mon expérience avec l’univers pourrait peut-être en aider une ou deux.

En fait, je me suis décidée à écrire cet article lorsque je suis tombée sur ce forum de NetDoctor. Pendant des mois, je vivais mes problèmes en pensant que j’étais seule dans ma condition et probablement folle sur les bords. Lorsque j’ai réalisé que nous étions des centaines de femmes dans le même bateau, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de publier un article sur le sujet.

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Bonjour, mon nom est Alexe et je souffre de nausées constantes et inexpliquées depuis le mois d’août dernier.

Parfois, les nausées sont tellement fortes que j’ai le goût de me précipiter aux toilettes juste au cas. Toutefois, après 10 mois à vivre ce genre de situation, je sais que je n’ai pas besoin de prendre cette précaution. Les nausées, aussi fortes soit-elles, ne se transforment jamais en vomissements.

J’ai passé deux tests de grossesse qui se sont révélés négatifs, j’ai arrêté la pilule contraceptive pendant plusieurs mois, j’ai cessé de prendre mes suppléments de fer à plusieurs reprises, j’ai commencé à prendre des pro-biotiques, j’ai été traité pour la bactérie Helicobacter pilori, j’ai consulté une naturopathe, un acupuncteur, deux médecins québécois et deux médecins australien, j’ai tenu un journal alimentaire accompagné de mes symptômes pendant quatre semaines sans voir aucun lien entre mon alimentation et mes malaises et, finalement, j’ai passé des prises de sang et d’urine (TMI?) qui n’ont rien démontré d’anormal.

Bref, je suis en super santé si on ne tient pas compte du fait que j’ai souvent tellement mal au coeur que je dois me forcer pour fonctionner normalement. Ces nausées font parfois place à de fortes douleurs à l’estomac. Heureusement (et étrangement) c’est soit l’un ou l’autre mais jamais les deux à la fois.

Au début, je mettais ça sur le compte du stress. Je déménageais, quittais mon boulot et changeais de pays en même temps, on serait stressé à moins! Toutefois, les malaises ont persisté après mon arrivée en Australie alors que j’étais heureuse comme jamais. Il y a bien eu quelques moments difficiles mais rien pour créer autant d’anxiété. En fait, je dirais que mes problèmes de santé ont été ma plus grosse source de stress au cours des derniers mois. Être malade à des milliers kilomètres de ma famille et de mon pays (où mes soins de santé sont couverts à 100%) n’a pas été de tout repos.

Lorsque je suis tombée sur le forum cité plus haut, un gros poids a soudainement disparu de mes épaules. Même si le mystère reste entier, je sais au moins que mes symptômes ne sont pas imaginaires. Certaines femmes qui ont commenté sur ce site souffrent depuis des années, ont passé tous les tests médicaux imaginables et sont toujours sans réponse. Ce qui pourrait sembler décourageant pour plusieurs sonne plutôt positif au point où j’en suis : ce n’est pas mortel puisqu’elles sont là pour en parler…

Après plusieurs mois à être prise de nausées à tous les jours, j’ai finalement trouvé plusieurs moyens de réduire mes symptômes et de vivre plus normalement (c’est à dire prendre de nouveau plaisir à manger) :

• Manger fréquemment

Curieusement, il n’y a pas mieux pour soulager mes nausées que de manger. J’ai mal au coeur avant et après les repas mais jamais pendant. Comme j’ai également dû cessé mes entraînements pendant 4-5 mois suite à mes blessures au genoux et au pied, j’ai eu beaucoup de mal à contrôler mon poids au cours des 10 derniers mois. Après plusieurs mois, je semble avoir finalement retrouvé un rythme qui me convient.

• Manger moins mais souvent

Pour arriver à diminuer mes symptômes tout en minimisant ma prise de poids, j’ai commencé à manger de petits repas six fois par jour. J’adore grignoter et organiser mes lunchs donc ça n’a pas été un problème pour moi. J’avais suivi le même principe lors de ma perte de poids en 2008.

• Manger ce qui me plaît

Comme chez les femmes enceintes, mes nausées ont été accompagné de répulsions face à certains aliments. Parfois, la vue d’une salade ou d’une banane me révulse totalement. J’ai dû faire la paix avec l’idée que tous mes repas ne correspondent pas à mon idéal nutritionnel. Ce n’est certainement pas l’idéal à long terme mais mieux vaut manger un sandwich à la confiture ou un bol de céréales que rien du tout.

• Diminuer ma consommation de sucre et de gras

Ma consommation de beurre de peanut et de chocolat a beaucoup diminuée au cours des dernières semaines. Parfois, l’odeur du beurre d’arachide à elle seule arrive à me donner mal au coeur. Moi qui passait généralement au travers d’un pot par semaine (à moi seule)! Je mange encore du dessert et du beurre de noix mais en quantité plus raisonnable.

• Boire un breuvage chaud immédiatement après mon repas

Théoriquement, je ne suis pas supposée boire du thé après mes repas car il empêche l’absorption du fer (j’étais en carence lors de ma dernière prise de sang) mais j’en suis à un point où réduire mes nausées est ma priorité ultime. Je bois généralement un thé vert après mon lunch et une tisane après le souper. La matin, l’eau citronnée que je bois avant mon petit-déjeuner semble avoir le même effet apaisant.

• Éviter les produits avec de la menthe

Pour une mangeuse de gomme compulsive, ce fût un changement difficile à faire! Par le passé, lorsque j’avais des problèmes de digestion, je prenais automatiquement une gomme à mâcher. Toutefois, après le malaise intense que j’ai vécu en mangeant un Mentos l’automne dernier, j’ai compris que ça ne m’aidait plus du tout. Maintenant, mâcher de la gomme exacerbe le problème. Le bon côté de la chose? J’ai remarqué que je suis beaucoup moins ballonnée depuis que j’ai cessé cette habitude.

• Éviter les eaux minérales

Encore une fois, je buvais parfois de l’eau minérale pour aider ma digestion suite à des repas un peu trop généreux. Malheureusement, ce breuvage empire le problème lorsque j’ai des nausées…

Et voilà, vous savez tout maintenant.

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Je pense qu’un des pires effets négatifs de ce genre de malaises mystérieux est l’effet d’isolement qu’on peut ressentir. Une femme enceinte qui se plaint de nausées recevra un vent de sympathie. Une femme en parfaite santé qui souffre du même problème se frappera à un mur d’incrédulité.

Ma famille et mes amis m’ont tous entouré de beaucoup d’amour mais je sens qu’il est quand même difficile pour eux de comprendre ce que je vie puisqu’il n’y a pas de nom pour décrire mon problème. Pas de diagnostique. Pas de remède. Juste un grand néant.

Steven a également été d’un grand support au cours des derniers mois. Pour deux personnes qui aiment la bouffe comme nous deux, ces nausées ont été un gros casse-tête. Heureusement que mes pizzas maison passent toujours bien. 😉

Finalement, je dois également vous remercier d’être rester avec moi au cours des derniers mois même si les nouvelles recettes se sont faites moins présentes.

Je suis ouverte aux questions si vous en avez! Si vous avez déjà souffert du même problème ou en souffrez présentement, sentez-vous libre de partager votre histoire avec moi dans les commentaires ou par courriel.

À bientôt!