Mes limites

Bonsoir!

Qui se souvient de ma grande trilogie «Comment es-tu devenue végétalienne?»?

Vous aurez compris qu’il est plus que temps que je finisse cette saga! Je l’ai derrière la tête depuis que j’ai écris la première partie au début du mois de février. La perfectionniste que je suis n’aura pas de repos tant que la boucle ne sera pas bouclée. Alors voici…

(source de l’image)

Mes limites

Difficile d’écrire ce papier. En fait, comme toute personne humaine, je change, j’évolue. Chaque jour amène son lot de nouveautés, de questionnements et de petites et grandes décisions. Bref, j’aurais pu écrire un article complètement différent il y a 6 mois, 2 mois ou même hier peut-être. Alors voici ce qu’il en est en ce samedi pluvieux du mois d’avril 2011.

Tout d’abord, sachez que bien que la «cause végé» me tienne énormément à coeur, je n’aime pas qu’on m’étiquette. Je suis Alexe et je mange végé. Je ne suis pas Végé. La nuance est subtile mais non sans importance. Suffit de voir le battage médiatique qui a suivi la déclaration de Natalie Portman la semaine dernière pour s’en rendre compte. La pauvre a eu envie d’un gâteau avec oeufs pendant sa grossesse et les journaux du monde entier on publié en gros titre : Natalie Portman Drops Vegan Diet During Pregnancy. Geez. Non mais, peut-on la laisser souffler deux secondes? Ce n’est pas comme si elle s’était mise à tirer avec une arme à feu dans une cour d’école!

Si un jour j’ai une envie irrésistible de gâteau au fromage, que j’en rêve la nuit, que des images de coulis de fraises et de de croûte Graham me trotte dans la tête du matin au soir, je vous jure que je vais l’avoir ma bouchée de gâteau. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne? Pense pas. Est-ce que ça fait de moi une traitresse? Probablement que oui aux yeux de certains.

Je vis mon végétalisme comme je fais le reste de ma vie : du mieux que je peux.

Depuis le 1er juin 2010 (date officielle de mon entrée dans le monde végé), j’ai commis plusieurs crime. J’ai mangé une guimauve autour d’un feu de camps. J’ai mangé du chocolat noir avec «substances laitières modifiées». J’ai mangé des céréales faites avec du miel en visite chez un ami. J’ai aussi goûté à un gâteau dont je ne savais rien des ingrédients lors d’un party du Nouvel An.  Je n’ai même pas encore fini ma vieille bouteille de sauce Worcestershire avec anchois bon sang! Suite à cette déclaration, la Terre a failli arrêter de tourner puis, finalement, elle s’est dit que ça n’en valait pas vraiment la peine.

Si on me colle l’étiquette «vegan» alors j’ai probablement trahi mes pairs et ça me crève le coeur. Sérieusement, j’aimerais pouvoir être une parfaite végétalienne mais, dans mon cas, une certaine flexibilité est une question de santé mentale. Je ne juge pas les gens qui ne font aucun compromis à leur diète, je les admire même, mais je sais aussi ce qui est mieux pour moi. Chacun est différent et nous faisons tous notre part de la meilleure façon possible. Pour certains, cela signifie adopter les Lundi sans viande, pour d’autres, c’est de manger local, biologique, végé, cru, etc.

Manger végétalien est un plaisir pour moi. Je n’ai pas l’impression de sacrifier aucun plaisir de la vie. Je me délecte de repas savoureux tout en sachant que je fais ma part pour protéger la planète et les créatures qui y habitent. Ça me rend heureuse. Si un jour ça change, si je suis enceinte jusqu’aux oreilles et que la seule chose que j’ai envie de manger c’est un yogourt glacé à la vanille avec des M&M au beurre d’arachide dessus, je vais probablement me pardonner (et envoyer le futur papa chercher la-dite crème glacée 😉 ). Peut-être aussi que je vais me faire une glace à la banane garnie de morceaux de boule de pâte au beurre d’arachide et chocolat.

Qui sait? Je suis un être humain. Je change. J’évolue. Je prends les décisions qui sont le mieux pour moi au moment où je les prends.

Votre opinion sur le sujet m’intéresse beaucoup! N’hésitez pas à laisser un commentaire. 🙂

28 réflexions sur “Mes limites

  1. VIcki

    À bas les étiquettes! Merci de partager tes réflexions. C’est aussi important que de partager tes recettes! Et puis ça tombe à pic: ça m’aide à réfléchir sur l’avenir de ma diète après la fin de mon « mois vegan ». Qui finit mardi. 🙂

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  2. Dom

    Moi je trouve que c’est une excellente attitude à adopter. J’ai sensiblement la même avec ma façon de m’alimenter. J’ai eu par le passé à avoir recours à d’innombrables façons de me nourrir. Tantôt pour gagner du poids, tantôt pour en perdre ( j’ai fais de la compétition ).

    Je gardais toujours un régime végétarien mais je devais rester très discipliné dans mon alimentation. J’avais énormément de pression pour manger de la viande par mes entraineurs mais ma superbe tête de cochon résistait toujours 🙂

    De toute façon les résultats étaient là et je détruisais les théories de mes détracteurs sur ma façon de me nourrir. Avec le temps, j’ai comprisque se priver des choses que l’on aime peut avoir des effets négatifs sur la santé mentale. À court terme ça va mais à la longue, il devient très difficile de garder le cap. Si j’ai envie de manger salé, je me dis que mon corps doit avoir besoin de sel, même chose pour le sucre.

    Personnellement je crois qu’il faut bien nourrir son corps et en prendre soin mais parfois il n’est pas mauvais de tricher non plus. Pour moi, il n’y a rien de pire que les gens extrémistes, qu’ils soient carnivores, végétariens ou végétaliens. L’important c’est de bien se sentir avec ce que l’on fait.

    Continue avec cette mentalité là, je crois sincèrement que c’est la meilleure. Bonne soirée à toi 🙂

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    • Super commentaire Dom! Je te félicite d’avoir tenu tes convictions végétariennes dans le monde de la compétition. La plupart des entraîneurs (comme les médecins d’ailleurs) n’ont pas poursuivi d’étude en nutrition ce qui limite leur expertise dans le domaine. Avec un peu de lecture et de recherche, on se rend compte qu’il y a même des Bodybuilders vegan. Bref, ça se fait, ça demande simplement un peu de connaissance en nutrition!

      Le monde du Fitness me fascine énormément mais je ne suis pas prête à faire les sacrifices nécessaires pour me rendre à ce niveau. Je me connais très bien et, dans mon cas, ça risquerait de tourner à l’obsession… 😦

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  3. laurence

    Super Post !!

    Je mange végétarien (j’allais dire je suis végétarienne lol), mais quand je mange du fromage, il n’est sans doute pas végétarien… mais je fais ce que je peux, le mieux que je peux et sans être parfaite, ça aide beaucoup la cause animale déjà =)

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  4. Miss V.

    Vraiment beau post! Je partage les mêmes opinions que toi. Je mange végétarien depuis un mois demain et les réactions des autres sont parfois frustrantes. Je trouve cela désolant, car personnellement, je ne juge pas les autres, alos pourquoi eux le font-ils? Seulement parce que cela sort de la vie ordinaire? Bref, l’être humain est fait ainsi, il change et évolue, et c’est où je suis rendue maintenant. Et si j’ai le goût d’un aliment et que je n’en dors plus… il est certain que je le prendrai! = )

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    • Bravo pour ton mois végétalien Miss V.! C’est vrai que, parfois, la réaction des gens n’est pas aussi favorable que l’on aimerait mais il faut avoir le courage de nos convictions. Petit à petit, nous aiderons à changer les mentalités. Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité… 😉

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  5. Marilyne

    Superbe article Alexe ! On dirait franchement qu’on partage la même philosophie: faire du mieux qu’on peut pour trouver un équilibre entre nos efforts pour aider la planète à tous nous nourrir et maintenir notre santé psychologique.
    J’admire vraiment le respect dont tu fais preuve, tant envers les autres qu’envers toi-même, et je crois sincèrement que c’est la meilleure attitude à adopter.
    Continue de nous présenter d’inspirantes recettes !

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  6. katmandou

    Ce billet tombe tellement à point! Je suis dans mon mois végétalien et j’ai bien envie de continuer à me nourrir de façon végétalienne par la suite. Puis là, je me disais : qu’est-ce que je vais faire quand je vais chez mes parents, mes beaux-parents, quand je suis invitée à quelque part ou en voyage? J’ai alors réalisé que je n’avais pas à réfléchir en terme de « tout ou rien ».

    L’effort que je fais à manger végétalien 95% ou 97% du temps n’est pas complètement effacé parce que je mange des patates pilées que ma mère a préparé avec du beurre. Je vais essayer de respecter mes convictions en autant que possible, mais je n’ai pas envie que mes choix alimentaires me coupe de mes proches et je n’ai pas le droit d’imposer aux autres de cuisiner végétalien! Mais d’amener un plat qui me convienne et le faire découvrir aux autres, ça oui! 😉

    PS. J’ai fait mes premières chips de kale hier, sel de mer et cari. J’ai fait brûler une première batch, après 8 minutes à 350. J’ai changé de stratégie et mis le four à 200 en surveillant constamment pour ma seconde tentative et le résultat est délicieux!

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    • J’ai bien l’impression que la mentalité du «tout ou rien» fait reculer bien des gens. Pas seulement pour la nourriture mais aussi pour l’entraînement. De la même façon qu’on a pas besoin de s’entraîner 10 heures par semaine pour retirer les bénéfices, on n’a pas non plus besoin d’être 100% végétalien pour aider la planète. Plus on coupe notre consommation de viande et de produits animales (ça va jusqu’au cuir et aux produits de beauté) mieux c’est, on s’entend là-dessus. Par contre, entre ne rien faire du tout parce qu’on voit ça comme une montagne ou en faire un petit peu, de notre mieux, mieux vaut en faire un petit peu!

      Merci du commentaire katmandou! Désolée pour tes chips de chou kale en passant, mon four doit être vraiment moins fort que le tien car j’en ai refait 3 fois cette semaine 12 minutes à 375… Si tu fais d’autres de mes recettes, vérifies la cuisson à mi-chemin car tu risques d’avoir le même problème pour toutes. 😦

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  7. gabrielle

    j’avais hâte de lire cet article à propos des limites !

    je pratique le végétalisme flexible – chez moi, je suis totalement végétalienne, mais si je vais au restaurant avec des amis carnivores et que les options sont extrêmement réduites, par exemple, je prendrai le choix végétarien (quitte à ce qu’il y aie de la crème ou autre produit animal). si je suis en visite chez des gens, je ne veux pas, comme a dit katmandou plus haut, forcer les gens à se casser la tête (ils sont déjà gentils de me recevoir !). je dit simplement que je suis végétarienne (c’est déjà beaucoup pour certains !).

    j’appuie ta philosophie alimentaire. on ne peut pas être parfaites et on fait de notre mieux pour aider la planète et les animaux ! de plus, je ne crois pas que manger une guimauve ou un peu de parmesan une fois par trimestre est la fin du monde ! 🙂

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    • Moi, chez des amis ou la famille, je suis la fatiguante qui amène son repas… 😉

      Quoique, la plupart du temps, les gens font généralement une salade verte en accompagnement alors je prends ça avec les noix que je garde toujours en réserve dans mon sac. En voyage ou au resto, c’est plus compliqué par contre. Parfois, les serveurs connaissent mal les ingrédients des plats au menu. Je fais de mon mieux mais j’ai sûrement mangé du pain non-vegan au resto sans le savoir!

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  8. Mademoiselle B

    Merci pour ce post.

    C’est là que nous constatons que tout le monde est humain… et qu’il n’existe pas du Super Vegan (genre du superhéros…)!!

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  9. Super ce post. Ça fait quelques semaines que je pense à changer le titre de mon blog justement parce que je ne veux pas être étiqueter et je veux manger comme ça me plaît donc vegan la plupart du temps avec des écarts de temps en temps; même si la viande ne m’intéresse pas du tout! Tu viens de me donner la pousser dans le dos qu’il me fallait…je n’aurais plus l’impression de tromper les autres si je sors un peu du chemin!

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    • Salut Julika!
      Si tu penses ne présenter que des recettes végétaliennes sur ton blogue, je ne crois pas que tu ailles à en changer le nom. Ta vie privée ne regarde pas tes lecteurs après tout… Moi j’aime bien la sonorité de «Tout simplement vegan», je ne le changerais pas! 🙂

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  10. Chacun vit sa vit à son rythme, change, se cherche, se trouve, se perd, j’ai l’impression que faire de son mieux selon ses convictions et ne pas se culpabiliser est la meilleure chose à faire! En général cela mène à des évolutions plus que positives! Continue à prendre du plaisir en mangeant, on y prend beaucoup de plaisir aussi!

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  11. Edith

    J’imagine que notre flexibilité par rapport au végétalisme dépend des raisons qui nous amènent à ce choix. Pour ma part, je mange vegan depuis 3 ans par rejet de l’exploitation animale, qui me semble inacceptable à 100 % du temps. C’est vrai qu’il est difficile d’être vegan dans un monde non-vegan, mais j’y arrive bien grâce notamment à vegweb.com, Viva Vegan et autres épiceries granos, l’appui de mes ami.e.s, beaucoup de motivation et des blogs inspirants comme le tien 🙂

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    • Bonjour Edith,
      Merci de ton commentaire! Je comprends qu’est-ce que tu veux dire quand tu dis que ce sont principalement les raisons qui nous poussent à être végétaliens qui influencent nos choix. En effet, quelqu’un qui le fait pour des raisons de santé pourra se dire que de manger un yogourt de temps en temps ne nuira pas énormément ou quelqu’un qui le fait pour l’environnement se dira qu’en achetant des viandes biologiques, il fait déjà sa part. Toutefois, nos opinions divergent sur un point. Personnellement, la cruauté envers les animaux m’est également intolérable et c’est pourquoi je reste végétalienne. Cependant, une certaine flexibilité me permet de vivre pleinement mes choix sans virer dans l’obsessif-compulsif. Tu vois, nous partageons une même mentalité mais nous la vivons simplement de façon différente. 🙂

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  12. Pingback: Concours! « soya & chocolat

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